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Innovation : en marche vers L’INDUSTRIE 4.0

Du 24 au 27 septembre prochain, Nantes accueillera le 36e congrès mondial de l’innovation : IASP. Les partages d’expérience se feront autour d’un thème crucial : la 4e révolution industrielle.

De gauche à droite : Jean-François Balducchi et Pascale Barto (Atlanpole), Hervé Riou, (Airbus), Etienne Tertrais, (Leyton), Alexandre Gilquin (Naval Group), Patrick Lefebvre (Engie). Copyright : IASP

C’est en soi une victoire pour le territoire : Nantes va accueillir dans quelques jours – et c’est une première en France depuis 25 ans – le congrès de l’innovation IASP. Durant quatre jours, les principaux acteurs de l’innovation vont ainsi se retrouver. 800 participants sont attendus, dont une grande majorité d’internationaux. Jean-François Balducchi, délégué général d’Atlanpole, organisateur de l’événement, rappelle que « le réseau IASP est le seul réseau mondial de l’innovation présent sur les 5 continents, à travers 78 pays. » Plus de 60 nationalités sont déjà inscrites. Avec de fortes délégations brésiliennes, thaïlandaises, iraniennes, espagnoles ou encore américaines…

Tous viennent réfléchir aux enjeux de la 4e révolution industrielle. « Cela dépasse la simple révolution numérique, pose Jean-François Balducchi. Elle s’impose à nous parce que d’une part on a des technologies qui explosent et d’autre part on est confronté à des enjeux démographiques, climatiques et de raréfaction des ressources naturelles. Et que peut-être, si on est optimiste, ces technologies peuvent nous aider à résoudre les problèmes qui viennent de ces nouvelles contraintes. La question est finalement de savoir si l’on doit subir cette 4e révolution ou en être acteur et l’accompagner au mieux, au bénéfice de l’homme et de la société. »

Des risques et des opportunités

Trois temps forts rythmeront le congrès autour de ce thème central. D’abord, une plénière se tiendra le 25 septembre sur les technologies clés de l’industrie du futur : intelligence artificielle, data, robotique, réalité virtuelle, interface homme-machine… Ensuite, le lendemain, deux conférences se suivront. Elles aborderont d’abord les impacts de cette révolution sur l’homme et la société (risques et sécurité, transition énergétique, impacts humains et organisationnels), puis le rôle des hubs d’innovation dans l’accompagnement de ces transitions. 

Si le congrès ne s’adresse pas en premier lieu aux entreprises mais aux réseaux d’innovation qui les accompagnent, elles seront malgré tout présentes : certaines participeront notamment à des sessions parallèles ou seront présentes sur le showroom d’Atlanpole. « Nous avons choisi le thème de la 4e révolution industrielle parce qu’il y a autour des enjeux majeurs, mais également des opportunités pour les entreprises innovantes », rappelle Jean-François Balducchi. 

L’organisateur du salon a pris soin de proposer des formats de rencontres variés pour favoriser les contacts : conférences, ateliers, temps informels, open innovation, rendez-vous BtoB. Ou encore des « discovery days », à l’occasion desquels le groupe Airbus ouvrira ses sites de Toulouse, Saint-Nazaire et Nantes aux congressistes. 

Une prise de conscience des industriels

Autre particularité : Atlanpole a choisi d’associer à cet événement des partenaires industriels. C’est le cas d’Airbus. « La thématique de l’industrie du futur fait très clairement partie de nos enjeux majeurs, explique Hervé Riou, coordinateur Recherche pour les sites de Nantes et de Saint-Nazaire. La transformation numérique, les enjeux de société, en particulier l’empreinte environnementale, les enjeux démographiques : on a besoin d’avancer
sur ces sujets. Et de préciser : au-delà du thème, ce qui nous intéresse c’est la manière dont on doit l’aborder. Tout le monde peut faire un dessin de l’usine du futur, en revanche le comment, le quand et le combien ça va coûter, cela on ne le sait pas. »

Au niveau d’Airbus, « ça fait trois à quatre ans qu’il y a une prise de conscience sur les enjeux de la 4e révolution industrielle. Elle vient notamment du positionnement des Gafa qui ont commencé à venir sur un territoire qui est celui de l’industrie. La crainte d’être disruptés nous a amenés à reconsidérer notre capital au profit du capital immatériel. Les technologies sont de plus en plus disponibles et ne feront pas forcément la différence demain. »

Ce qui peut faire la différence en revanche, c’est la façon d’appréhender cette révolution industrielle. Et sur cette question, le territoire a un parti-pris, comme le souligne Jean-François Balducchi. « On a la chance d’avoir une collaboration, dans la durée, entre les collectivités et les acteurs institutionnels. Le rôle d’Atlanpole est d’être le garant de cette mise en réseau des acteurs, des institutions, au service des entreprises et du territoire, d’éviter les redondances, les concurrences stériles, d’encourager les complémentarités, dans un pays qui a tendance à empiler les couches. »

L’enjeu ? Exister demain !

Une approche dans laquelle s’inscrit clairement Airbus. « Pour nous, la manière d’aborder ces enjeux, c’est par un écosystème de qualité, à tous les niveaux : recherche, accélération, start-up, PME, partenariats… S’il y a un maître-mot à retenir, c’est bien celui de collaboration. Les transformations que l’on vit ne peuvent se faire sans », martèle Hervé Riou. 

Business développeur, en charge du développement collaboratif et de l’open Innovation chez Naval Group, également partenaire du Congrès IASP, Alexandre Gilquin va dans le même sens.
« On construit des navires et des sous-marins qui mettent des années à être conçus et produits. Il y a encore quelques années, tous les savoirs étaient dans les grands groupes. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus le cas avec l’émergence des start-up. Les innovations vont beaucoup plus vite et on a besoin de travailler de manière collaborative pour accélérer. » 

Preuve concrète de cette volonté, le congrès va d’ailleurs accueillir une séquence d’open innovation le 25 septembre : Airbus, Naval Group et Engie vont ainsi présenter devant les congressistes leurs enjeux et besoins pour faire face à cette 4e révolution industrielle. « On est aussi là pour détecter de nouveaux partenariats, de nouvelles compétences et start-up qui peuvent venir faire un bout de chemin avec nous », précise Patrick Lefebvre, délégué territorial d’Engie. Avec, au final, un enjeu commun à tous : continuer d’exister demain.

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